lundi 5 mai 2014

L'avortement par aspiration de Mazurkalili, le droit à l'erreur

L'histoire de mon IVG a commencé en Novembre 2007.

Je suis en couple depuis un an, sans contraception fixe, des spermicides et préservatifs, quand on y pense...

Un beau jour mon corps m'envoie des signes que je ne comprend pas. J'ai les tétons sensibles, les odeurs habituelles m'insupportent, j'ai des fringales et je suis fatiguée. Après des recherches sur internet je comprends que ce sont des signes de grossesses et je fais un test.

Mon immaturité de l'époque me dirige vers l'envie d’être enceinte. Le test est positif, mais la réalité me renvoie face à la réalité, un enfant oui, mais pas avec lui.

Il est content, mais moi je suis indécise. Malgré tout je prends mon temps, je suis enceinte mais je n'en prend pas vraiment conscience, je vis comme si de rien n'était, sans inquiétude, ni pression du temps qui passe.

Rendez-vous pris chez un gynécologue, échographie vaginale, il est là, des petits bras, des petites jambes, un cœur qui bat, mon conjoint en pleure, mais pour moi la décision est prise, il ne restera pas.

Je continue de prendre le temps, rien ne me presse, pour moi je ne suis pas enceinte. Décembre, vacances chez mes parents, ils ne savent pas, l'hiver me permet de cacher mon ventre qui pousse sous des vêtements amples qui le cachent.



Fin décembre, rendez-vous au planning familial, sûre de mes dates, la médecin me confirme que non, je n'ai plus le temps, il est tard, trop tard, la semaine de réflexion ne peut être respectée... Nous sommes le lundi 31 décembre, je serais à 14SA le vendredi 4janvier 2008... Elle passe un coup de fil à une de ses collègues, qui, coup de chance accepte d'annuler la semaine de réflexion...

Rendez-vous pris le jeudi 3 janvier avec l’anesthésiste, IVG par aspiration prévue le vendredi 4 janvier.

Je rentre le jeudi à l’hôpital, je me retrouve dans une chambre avec Betty, une jeune femme qui est la pour une fausse couche, alors qu'elle et son conjoint rêvent d’avoir un enfant, ça s'annonce mal...
Je dois prendre des cachets le soir, je n'hésite pas malgré que je suis bien consciente que je suis dans la dernière ligne droite avant la fin.

Lendemain matin, on viens me chercher, douche à la Bétadine, et direction le bloc.
Trou noir, je me réveil en pleure, ca y'est c'est fini.

L'histoire avec ce conjoint n'aura duré que quelques mois après ça, je le savais, il n'était pas celui qu'il me fallait, et cet enfant non plus.

Je ne regrette pas mon choix, même si ça ne m'arrivera plus jamais, je suis assez grande pour me protéger correctement, nous avons le droit à une erreur, pas deux.

Nous sommes libres de notre corps, et de nos choix.
Je n'oublierais jamais cette date, ni cette histoire, mais je suis sure d'une chose, ça ne m'arrivera plus jamais.

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