Bonjour
à toutes,
Je tiens à témoigner de mon expérience parce que quand
j'ai dû prendre la décision d'avorter, je n'ai pas
trouvé de commentaires récents sur le sujet de
l'avortement, principalement l'avortement par
aspiration.
Ma petite histoire: Je suis partie faire un stage en
Indonésie pour une période de 4 mois. Etant donné que
mon petit ami ne venait pas avec moi j'avais arrêté de
prendre la pilule, par soucis d'économie et parce que je
pensais ne pas en avoir besoin. Sauf que ma relation à
distance avec mon petit ami a prit une drôle de tournure
et après une soirée arrosée, ce qui devait arriver,
arriva. On devrait noter sur les bouteilles d'alcool que
boire peut vous mettre enceinte...
On a prit nos précautions, mais pas correctement il
semblerait, un mois plus tard, j'apprenais que j'étais
enceinte.
Ici la loi pour l'avortement est très restrictive; 6
semaines et bébé ou maman en danger. Ça n'était pas mon
cas. Entre temps les relations avec mon petit ami actuel sont
redevenues celles qu'elles étaient avant que je parte et
la nouvelle m'a terrifiée, j'allais être maman d'un bébé
que je n'avais pas voulu ET j'allais perdre l'homme de
ma vie.
J'ai fait une énorme bêtise ce soir là et je le sais,
j'avais honte d'en parler et voulais garder ça pour moi
mais je n'ai pas pu, j'en ai parlé à mon petit ami qui m'a dit
que l'on aurait beaucoup de mal à surmonter ça mais
qu'il n'était pas sur de vouloir me quitter. Savoir
qu'il puisse rester avec moi après ça a été un choc et
j'ai eu le déclic: je voulais avorter.
J'en ai parlé à ma maman infirmière pour finir et à mon
plus grand étonnement, elle a été très gentille et
ouverte. Il ne faut pas avoir peur de parler.
Aujourd'hui c'est plus ou moins acceptés et quand c'est
nos proches, ils savent que l'on est au courant qu'on a
fait une connerie, et qu'on regrette, ils n'ont pas
besoin de nous faire la morale, on se la fait nous même,
ils savent que c'est une décision très difficile,
d'autant plus pour moi qui suis à des milliers de
kilomètres, et la seule chose qu'ils ont voulu faire
c'est me soutenir du mieux qu'ils pouvaient par
ordinateur.
Savoir mes parents au courant et là pour moi, m'a amenée
à me rendre à l'hôpital. Ma décision était claire, je n'hésitais pas. Une
collègue m'a trouvé un hôpital privé avec un très bon
médecin qui a du pratiquer une IVG sur elle deux fois
pour cause de mauvaise santé. Etant privé, les
conditions sanitaires sont meilleures et le prix fait
qu'on prend soin de vous, ou plus ou moins.
J'avais par contre terriblement peur de l'anesthésie
générale. Et il n'était pas possible de le faire en
local. J'étais enceinte de 6 semaines. Finalement, ma collègue a pu rester près de moi tous le
long de l'opération et donc je me suis endormie
sereine... plus ou moins... de savoir sa main sur mon
cœur.
Normalement l'opération dure environ 10 minutes et le
réveil deux heures. Je me suis réveillée juste après les
10 minutes et la douleur était intense mais n'a pas
duré, comme lorsque j'ai eu mes premières règles, je me
suis tortillé, j'ai reçu un antidouleur et une heure
après j'étais debout prête à manger !
Je suis restée une heure uniquement pour m'assurer que
tout allait bien et que je n'allais pas tomber en me
relevant avec tous le sang perdu. Mais après 20 minutes
j'étais en pleine forme, soulagée de l'avoir fait et
d'avoir le ventre vide. Pendant tout mon processus de
décision je me suis persuadée que ça n'était qu'un œuf
et sur l'écho juste avant je n'avais vu qu'un rond, donc
au réveil ma collègue m'a regardée et m'a dit : "plus
d’œuf".
C'est très bête mais vraiment, il faut penser comme ça.
Je ne voulais pas le vivre mal et donc j'ai fait en
sorte de le vivre bien et ça a marché.
On m'avait dit que j'allais perdre beaucoup de sang mais
ça été, je n'ai mit que des protège-slip, et pour être
dans les détails, j'en ai peut-être rempli 2... pour
vous dire : ça va ! J'ai peut être eu de la chance mais là
ça fait une semaine et je n'ai presque plus rien. J'ai
pris des antibio pour être sur de ne pas avoir
d'infection. Et des antidouleurs le lendemain parce que
j'avais des douleurs de règles et que je n'avais pas
envie d'avoir mal, pour ne pas y penser.
Depuis je me sens bien. Fatiguée au début mais libérée.
Je pensais que j'allais vivre seule la pire épreuve de
ma vie et que je l'avais mérité. Mais non, personne ne
mérite de voir sa vie gâchée et ma vie c'est finir mes
études et trouver un bon emploi, grimper dans les
échelons et PEUT-ETRE un jour avoir des enfants. Ça
n'était pas ma priorité et ça ne l'est toujours pas.
Il faut juste être sur de ce que l'on veut, et prendre
la décision seule avec le soutien de ses proches, ou des
aides qui nous sont proposées.
J'ai appelé fil santé une
nuit après l'opération parce que je me sentais mal, on
s'imagine vite des choses et comme c'était la nuit en
France, mes proches dormaient et je ne voulais inquiéter
personne. Si vous êtes seules, je suis tombée sur un
médecin, elle a été très gentille et attentive. Il ne
faut pas avoir peur, on est jamais seule. Si vous le
voulez vraiment faites-le.
Je l'ai fait en Indonésie dans une salle ouverte sur
l'extérieur et je suis en vie, en forme, et apte a
refaire des enfants dans 3 mois si je veux selon le
médecin. Alors si vous êtes en Europe, n'ayez peur de
rien, les conditions sont biens meilleures.
On ne gâche pas sa vie, on a le droit de décider, il
faut le faire : décider pour soi et pour le bébé à venir :
aurait il aimé avoir une vie sans papa parce que sa
maman était un peu libertine... je ne suis pas sure et
moi qui me dit que je ne lui aurais pas reproché toute
ma vie de m'avoir empêché de poursuivre mes rêves jeune ?
Et puis financièrement, j'ai mon diplôme dans 3 mois oui
mais après, trouver un travail avec un ventre de
baleine, pas évident ! Et puis j'étais tellement malade
(nausée) je ne pouvais plus me concentrer alors mon
diplôme était un peu remis en question...
Ce témoignage c'est pour vous dire qu'on peut se sentir
bien après.
J'ai eu mes règles pendant une semaine, il faut voir le
sang qu'on perd après comme les règles qu'on attendait
quelques jours plus tôt et qui sont enfin là.
Je conseille vivement cette manière d'avorter à la
méthode médicamenteuse. Une fois l'opération finie, la
douleur se supporte très bien avec des antidouleurs et
les saignements sont moins abondants, voir pour moi
presque inexistants.
Par médicament : on vit son IVG les yeux ouverts m'a dit
la doc du fil santé, par aspiration avec anesthésie générale,
vous vous endormez, faites des cauchemars peut-être avec
le produit comme moi, puis au réveil vous avez vos
règles et puis voilà.
Je ne veux pas banaliser cette acte, je veux juste que
les jeunes filles comme moi, n'aient pas peur.
Le fait de me faire opérer, je me sentais obligée de
garder le bébé. J'avais la corde au cou.
Je veux pouvoir rassurer celles qui ont peur comme j'ai
eu peur.
Si c'est ce que vous voulez, faites le, tout va bien
aller.
C'est pas une décision facile à prendre je sais mais
savoir que si l'on choisi l'IVG par aspiration on ira
bien après, permet de se sentir plus libre de choisir.
Personnellement je n'étais vraiment pas prête,
aujourd'hui je n'ai pas de problèmes psychologiques à cause de
ce que j'ai fait. J'ai peur d'avoir plus de mal à tomber
enceinte si un jour j'en ai envie ou que ça se passe
mal, mais je suis optimiste et je veux croire en ma
bonne étoile.
La seule chose qui me fait pleurer aujourd'hui est la
même qu'à mon arrivée, m'endormir seule sans mon
amoureux à côté de moi, parce qu'aujourd'hui, entre
nous, tout va bien et j'ai hâte de rentrer et de le
prendre dans mes bras.
Courage les filles.
Vous êtes pas seules !
dimanche 20 avril 2014
Recherche
Bienvenue
Vous êtes dans un espace destiné à soutenir les femmes qui ont interrompu ou envisagent d'interrompre une grossesse par le biais de témoignages d'autres femmes qui ont déjà vécu cette expérience.
Vous pouvez nous envoyer vos témoignages à moncorpsmonchoix@gmail.com
Vous pouvez nous envoyer vos témoignages à moncorpsmonchoix@gmail.com
Sites d'intérêt
Mots clés
14SA
17 ans
adolescente
aspiration
avortement
avortement chirurgical
avortement médicamenteux
Avortement par aspiration
choix
contraception
décision
drogue
enceinte sous stérilet
grossesse non désirée
interruption de grossesse
IVG
IVG chirurgicale
IVG Médicamenteuse
jeune maman
médicament
Médicamenteuse
médicamenteux
mineure
pas de regret
pilule
pilules
respect
semaine de réflexion
stérilet perdu
témoignage
toxicomane
Fourni par Blogger.
Bonjour, je suis tres ému par votre témoignage.
RépondreSupprimerAyant une amie dans le même cas, pouvez vous me transmettre les coordonnés de la clinique ou d'une personne pouvant nous aider ?
Merci beaucoup
Chaleureusement pierre
Me joindre au: p.robert44000@gmail.com
Supprimer